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Je pourrais vous parler de ma mère. Elle a travaillé 20 ans dans une entreprise avant de se faire virer dans des conditions dégueulasse. Elle a subit un harcèlement moral assez retors. C’était dans les années 80, à l’époque le harcèlement n’était ni connu ni reconnu. Elle a fini par craquer et se faire hospitalisé pour une dépression sévère elle a été absente longtemps quand elle est revenu son entreprise à prétexté sa trop longue absence pour la virer : classe non ?
Mais je ne suis pas sure que ça vienne vraiment de là : j’étais déléguée de classe depuis ma primaire, j’ai aussi donné comme parent d’élève… Je suis une mêle-tout c’est aussi simple que ça. J’aime être au cœur du système et j’aime qu’on me demande mon avis avant de prendre une décision qui me concerne.
Alors quand je suis arrivée à la Banque de France, je me suis renseignée sur les syndicats en présence à la Banque. C’était en 2006, à l’époque le sujet brulant c’était la retraite : devait t’on rester un régime spécial ou devait t’on accepter un alignement sur la fonction publique. Plusieurs syndicats sont passés dans ma succursale pour nous expliquer leur point de vue (opposé) sur la question. J’ai écouté le point de vue des uns et des autres.
J’ai choisi le SNABF Solidaire, parce qu’ils avaient un point de vue, à mon avis, réaliste sur la question et aussi parce que c’était un collègue que j’aimais bien qui parlait. L’affect à sa part bien sur : un syndicat ça tient aussi par l’amitié.
Je suis assez rapidement et facilement entrée dans le militantisme : ça m’intéressait d’aller au CE comme représentante syndicale ça me permettait d’avoir une vue d’ensemble des activités de la banque et de ne pas rester cloitrée dans mon petit service. Je me suis aussi portée volontaire pour des groupes de travail ce qui m’a permis de rencontrer des syndicalistes d’autres régions de France, des gestionnaire de CE des gens de la permanence. C’était agréable de débattre d’idées avec des personnalités à la fois brillantes et proches de mes idées.